Les concepteurs d’imprimantes 3D ont leur mot à dire dans le bâtiment. Après le plastique et les alliages métalliques, c’est au tour du béton et des matériaux composites de servir d’encre afin de fabriquer des maisons. Des spécialistes du bâtiment et des concepteurs 3D se sont engagés depuis la fin de 2014 dans un projet de construction d’une résidence universitaire au campus du Pont de Bois. Il s’agit d’une première à l’échelle nationale et européenne. Selon la vice-présidente de l’enseignement supérieur au conseil régional, les travaux seront achevés vers la fin de cette année. Le défi principal est législatif car les normes actuelles ne tiennent pas en compte ces méthodes de construction.
Selon un des experts, une maison destinée aux sans abris a été lancée par l’association Construction 3D sous l’emblème d’un projet humanitaire s’inspirant de la méthode de Crafting Contours née dans l’université américaine de Californie de Sud. Cette technique repousse les limites de l’imagination des architectes. En fait, elle se déplace sur la chappe initiale et dépose le composite en étages, le concepteur n’a qu’à indiquer la forme voulue et la machine s’occupe du reste.
Une révolution des coûts
Après l’amortissement de la machine, il ne reste que la matière première à payer. Selon le Conseil économique social et environnemental (Cese) cette technique porte de vrais avantages en termes de solutions pour l’optimisation des ressources naturelles. L’association Construction 3D affirme axe ses travaux pour ne pas dépasser un coût de 5 000 euros. L’optimisation de la matière, pour les câbles et l’isolation par exemple, peut atteindre 60%. Plus besoin d’envoyer du polyuréthane entre les parois, tout comme n’importe quel autre matière d’isolation, peut être imprimé directement. Les investisseurs dans ce secteur commencent à planifier des projets et de géants concurrents sont déjà déclarés. Le géant chinois Winsun vient de signer un contrat de 20 000 maison en Égypte après avoir imprimé et assemblé 10 maisons en 24 heures pour un coût moyen de 4 000 euros.