Le monde de l’immobilier a été bien secoué en 2018, entre création de l’IFI et taux exceptionnels. Les changements pour cette année vont concerner l’immobilier locatif, ancien et toujours la course au vert. Compte-rendu de 4 nouveautés marquantes.
Un nouveau contrat de location
La loi Elan (évolution du logement, de l’aménagement et du numérique), promulguée à l’automne dernier, propose un nouveau type de bail, le « bail mobilité ». Le bailleur ou propriétaire peut ainsi louer un bien meublé pour une durée de 1 à 10 mois.
Au vu de sa particularité, ce contrat ne peut profiter à tout le monde. Il est réservé aux étudiants (supérieur, apprentissage, stage, service civique), aux personnes en formation professionnelle ou aux salariés en mutation provisoire. Autrement dit, c’est un contrat parfaitement adapté à la durée très peu pratique de ces différentes occupations.
Le propriétaire ne demande pas de dépôt de garantie mais il est nécessaire que les locataires soient éligibles à la caution Visale.
Vers une location saisonnière plus réglementée
Dès cette année, les plateformes de location comme Airbnb doivent transmettre les recettes faites par les loueurs à l’administration fiscale. Selon les villes, le fait de ne pas déclarer la mise en location d’un bien pourra être puni d’une sanction financière.
Aussi, si des loyers excessifs sont remarqués dans le cadre de la location touristique, les métropoles pourront mettre de nouveau en place l’encadrement des loyers.
Loi Denormandie : Pinel, la suite
C’est le drame marseillais et ses deux immeubles effondrés qui ont donné naissance à cette loi. Son objectif, comme le dispositif Pinel, est d’inciter à investir dans l’ancien pour le louer et de le rénover. Il concerne des logements anciens insalubres, souvent vacants ou véritables puits sans fond en termes de consommation énergétique.
La loi Denormandie définit tout de même un périmètre avec 222 villes prioritaires et d’autres qui ont mis en place des ORT (opérations de revitalisation du territoire). Faites une petite étude du marché immobilier au préalable et lancez-vous dans la réhabilitation d’un immeuble à fort potentiel !
Agir pour l’environnement via l’immobilier
Cette année encore, vous pourrez profiter du crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) et ce, au moins jusqu’au 31 décembre 2019. Pour rappel, il s’agit d’un crédit d’impôt pour toute rénovation d’un logement de plus de deux ans, en vue d’améliorer ses performances énergétiques.
L’éco-PTZ aussi est prolongé, jusqu’en 2021. Ses modalités changent cependant le 1er mars 2019 avec une extension de la durée d’emprunt (15 ans) et la possibilité de n’avoir un projet de travaux.
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Avec les nombreuses revendications pro-environnement, pas étonnant que l’ancien et le locatif aient pris de l’ampleur. Cela n’empêche pas certaines villes comme Bordeaux d’expérimenter le contraire ; en effet, l’immobilier de bureau en région bordelaise voit le marché du neuf monter en flèche, notamment grâce aux nouveaux quartiers.